C'est le médecin allemand "Kämpfer" qui, en 1712, mentionna le premier en Occident une plante observée lors d'un voyage en Chine et au Japon. Il la nomma "Tsubaki" (nom japonais du camellia) et la classa dans la famille des THEACEES, c'est-à-dire celle du Théier, dont les jeunes feuilles étaient cueillies puis séchées en Chine et au Japon depuis longtemps pour réaliser la boisson mondialement connue aujourd'hui : le Thé. 

En 1753, Charles Linné, botaniste suédois, la baptisa du nom de Camellia en mémoire du tchèque George Kamel (1661-1706), Camellus en latin, apothicaire des Jésuites en Extrème-Orient. On sait aujourd'hui que le théier n'est qu'une espèce de Camellia.    

"Camellia" est le nom scientifique donné à la plante. Comme tout nom botanique, en principe, il est invariable (forme latine), mais, selon le "Grand Larousse" en dix volumes, on peut écrire en français  : un camellia, des camellias.

Alexandre Dumas fils, en 1848, utilisa l'orthographe "camélia" avec un seul L pour son célèbre roman "La Dame aux Camélias". Cette orthographe incorrecte, devenue usuelle, a été consacrée par le dictionnaire de l'Académie Française et a été conservée depuis. Elle s'accorde au pluriel.

En Jardinerie ou en Pépinière, ou dans les livres ou catalogues, on peut donc trouver les deux orthographes.

Les camellias sont présents dans l' Est et le Sud-Est de l'Asie : Japon, Corée, Chine, Taiwan, Inde, Népal, Birmanie, Thaïlande, Laos, Vietnam, Cambodge, Malaisie, Indonésie, Philippines. 80% des espèces décrites sont présentes en Chine. 

Le genre Camellia est non seulement le genre le plus primitif, le plus ancien, mais aussi le plus important dans la famille des Théacées. Dans les années 1920, une quarantaine d'espèces étaient reconnues. En 1950, leur nombre s'élevait à 100, et s'est encore accru ensuite. Actuellement, des études sont en cours pour vérifier le nombre des espèces en reclassant les synonymes et les sous-espèces.    

Les Camellias poussent spontanément dans leurs pays d'origine. Les espèces les plus connues sont le :

• camellia japonica (sous-espèces camellia rusticana et camellia de Higo) 
  
• camellia hybride (croisement entre 2 espèces)
  
• camellia sasanqua
  
• camellia sinensis ou théier
  
• camellia lutchuensis
  
• camellia reticulata
  
• camellia oleifera
  

On peut les trouver dans des collections privées ou publiques et dans les parcs de France et chez les pépiniéristes ou en jardineries des plants de quelques espèces de camellias : sinensis, sasanqua, lutchuensis, transnokoensis, tsaii, fraterna, cuspidata, par exemple.

• leurs ports aérés, ou pleureurs
• leur diversité de feuillages
  
• leurs floraisons abondantes, quelquefois parfumées, avec des coloris divers
  
• leurs nouvelles pousses colorées.
  

Tous ces facteurs donnent des possibilités d'hybridations riches et variées. Elles permettent de nombreuses découvertes et la création de nombreuses nouveautés.

Camellia SINENSIS

Camellia RETICULATA

Illustrations et descriptions des plantes qui composent l'ordre naturel Camellieae, et des variétés de Camellia japonica, (1831) par Chandler et William Beattie Booth pour les descriptions.  

maj 2/03/2014

vu RM